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Pont-de-Vaux  Il suffit de passer le pont...
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Pont-de-Vaux  Il suffit de passer le pont...

Pont-de-Vaux

Il suffit de passer le pont...

Il suffit de passer le pont, c’est tout de suite l’aventure. Chantait Georges Brassens.
Depuis la fermeture à la circulation du Pont de Fleurville le 25 janvier, le célèbre vers, de nouveau d’actualité, est synonyme de désagréments et de contraintes pour les usagers des deux rives de la Saône.

Un système de covoiturage ou de double véhicule.
Comme chaque jour depuis plus d’une semaine, un curieux balai se répète avant même le lever du jour. Des véhicules en provenance des deux départements de l’Ain et de la Saône-et-Loire stationnent aux abords des entrées respectives du pont fermé. Leurs occupants traversent à pied pour continuer leur déplacement sur la rive opposée, soit avec l’aide d’un collègue de covoiturage, soit en embarquant à bord d’un second véhicule mobilisé ou emprunté.
Alexandre habite la Saône et Loire. Il travaille comme mécanicien automobile à Gorrevod.
Je mobilise deux voitures pour me rendre au travail. La fermeture du pont engendre des contraintes et des modifications d’horaires. J’envisage une démission pour trouver un emploi dans mon département. Explique t-il.
Romaric est agriculteur salarié. Il réside à Saint Albain côté Saône et Loire et travaille à Sermoyer. Lui aussi utilise quotidiennement deux véhicules comme Joséphine, enseignante, Samuel, artiste plasticien ou Pablo, kinésithérapeute.
Géraldine est aide à domicile en Saône-et-Loire et habite l’Ain. J’ai du modifier tous mes plannings pour les adapter aux contraintes horaires imposées par la fermeture du pont. J’ai du emprunter une seconde voiture pour pouvoir continuer à travailler.
Maria est grand mère du petit Ezéchiel, six mois, qu’elle garde trois jours par semaine. A huit heures du matin, avec une température de zéro degrés, elle récupère le petit côté Ain et traverse avec la poussette jusqu’à son domicile.
Alice a fait le choix de la trottinette électrique pour traverser mais c’était sans compter, ce matin là, sur la panne de batterie.
Un minimum de dix semaines avant une hypothétique réouverture.
Considérant les désordres relevés sur la structure métallique lors de l’inspection détaillée.
Considérant la dégradation avancée de l’ouvrage, aggravée ces dernières semaines par le non respect des limitations de gabarit et de tonnage sur l’ouvrage.
Considérant qu’afin d’assurer la sécurité des usagers de la route, il est nécessaire d’interdire la circulation à tous les véhicules sur le pont. Elle est autorisé pour les vélos, deux roues motorisés et piétons.
Tels ont été les termes employés pour la rédaction de l’arrêté départemental.
Une durée de dix semaine a été annoncée pour la réalisation des travaux de sécurisation.

 

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