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Pont-de-Vaux  Le pont de Fleurville: son histoire.
Pont-de-Vaux  Le pont de Fleurville: son histoire.

Pont-de-Vaux

Le pont de Fleurville: son histoire.

Depuis cinq années, le pont de Fleurville qui relie les deux rives de la Saône entre les départements de l’Ain et de la Saône-et-Loire et les communes de Montbellet (71) et de Pont-de-Vaux fait intensément parler de lui en raison du projet de son remplacement. Son histoire remonte au début du XIXième siècle.

La nécessité de sa construction.
L’histoire du pont est étroitement liée à celle du canal construit entre la Saône et la cité pontévalloise. Depuis la nuit des temps, comme l’avait écrit en 2020 Michel Raymond, correspondant de presse et enfant du pays, on passait la Saône sur un bac pour accéder aux communes riveraines et procéder aux échanges commerciaux.
Mais en 1843, les travaux de construction du canal furent achevés et avec eux, l’aménagement d’une levée le longeant, issue des terres d’extraction.
La surélévation du chemin allait permettre le hallage des charges flottantes et un moyen efficace de repousser les périodes d’inexploitation en raison des crues saisonnières de la rivière.
C’est peu avant cette période, en 1835, qu’un pont suspendu fut édifié.
Composé de trois travées et d’une voie de circulation faite de planches de bois, il reposait sur deux piles semi immergées.
L’arrivée du chemin de fer.
C’est en 1899 que le pont fut transformé et remplacé par l' édifice métallique de 181 mètres connu aujourd’hui. Cette nouvelle structure allait permettre le passage des convois ferroviaires et du tramway dit le Tacot circulant entre Pont-de-Vaux et Fleurville.
Les passagers pouvaient changer de ligne pour emprunter celle se dirigeant vers Mâcon (Saône-et-Loire).
Les marchandises pouvaient être acheminées directement via la ligne PLM (Paris-Lyon-Marseille).
Une construction moderne pour l’époque.
Créée en 1836, par Adolphe et Eugène, la société Schneider et Cie fut pionnière dans la fabrication, entre autres, de ponts métalliques dès 1850.
La technique d’assemblage retenue fut le rivetage à chaud, celle utilisée par Gustave Eiffel pour la construction de sa tour.
Le pont de Fleurville fut ainsi édifié par réunion d’éléments préalablement construits dans l’usine du Petit Creusot à Chalon-sur-Saône. Il fut inauguré le 27 octobre 1901. Sa facture s’élevait à 500 000 francs de l’époque, soit environ 1,6 millions d’euros.
Les tacots l’empruntèrent jusqu’en 1934 avant de l’octroyer au trafic routier.
Victime de guerre.
Le 1er  septembre 1944 au soir, à l’approche des armées alliées, les troupes d’occupation, en pleine retraite, ont fait sauter ce pont à coups d’explosif. Il fut remis en service en 1946.
Un trait d’union indispensable.
 

Après plus de cent vingt ans de service, sollicité finalement par le passage quotidien de plus de six mille véhicules par jour, le pont a donné des signes légitimes de faiblesses. Les éléments métalliques souffrent de corrosion et l’ensemble de la structure ne répond plus aux normes actuelles de sécurité. Ce sont les raisons pour lesquelles le remplacement de l’édifice a été étudié.
Trait d’union indispensable entre deux régions d’une grande proximité historique, le pont de Fleurville devrait pouvoir laisser place rapidement à un successeur digne de lui, capable de poursuivre sa mission d’unité et d’échanges. C’est visiblement ce que souhaitent les habitants des deux rives qui manifestent leur impatience.
Un vestige à conserver.
Afin que le pont et son histoire ne tombent pas dans l’oubli, on pourrait imaginer que survive à sa prochaine et incontournable démolition, ne serait-ce qu’un fragment d’arche, élégamment posée sur un socle en bordure d’un chemin de randonnée. On pourrait y faire une halte, s’assoir sur un banc en lisant les quelques panneaux racontant son glorieux passé.
Guy

 

 

 

 
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